Le blog de wwww.esmeralda.over-blog.com

 " O nature, que faisons-nous d'un jour d'été,

D'une aube sans nuage et d'un mont dilaté,

D'un cèdre résumant la nuit même en plein jour,

Puisque l'homme ne voit rien de ce qui l'entoure.
Sous tant d'aveuglement le paysage meurt,

Se déssèche tout seul, de soi-même prend peur,

Le duvet des matins à tout jamais s'envole,

Le parfum n'ose plus s'évader des corolles,

Même quand le soleil le précède et le suit

L'homme montre un visage alourdi par la nuit."

-La Terre chante-

Jules SUPERVIEILLE

O  nature, le printemps a divine matière,

D'un crépuscule assombri et d'une plaine resserrée,

D'akènes invoquant le souffle au coeur de la nuit,

Tandis que l'Homme réinvente chaque chose essentielle.

Par tant de clairvoyance les prairies revivent,

Regorgent toutes entières, se montrent au grand jour,

  Les aigrettes des beaux jours restent encore accrochées

  Les effluves  restent  enfermées en leur centre

Tandis que l'aube se précipite et s'enfuit

L'homme cache un regard délavé par le jour...

                                             -le 07 Juin 2012-

Esm.....a@+

  "Il fera longtemps clair ce soir, les jours allongent,

La rumeur du jour vif se disperse et s'enfuit,

Et les arbres, surpris de ne pas voir la nuit,

Demeurent éveillés dans le soir blanc et songent...

...De lointains roulements arrivent de la ville...

La poussière qu'un peu de brise soulevait,

Quittant l'arbre mouvant et las qu'elle revêt,

Redescend doucement sur les chemins tranquilles."

Anna de Noailles

m'a inspiré :

L'obscurité  jamais ne descendra, le soir se gonfle

Le cri de la nuit sourde se cristallise et se fige,

Et les fleurs, habituées à tant de clarté livide

S'endorment subitement dans le jour criard et plongent...

De proches bruissements désertent la roche

Le pollen que le vent agité courtisait,

S'épanchant sur les herbes immobiles qu'il défait

Remonte à toute allure sur les hautes herbes folles...

                                                       -le 27 Mai 2012-

Esm.....a@+

Arum sauvage, falmille des araceae, merci à Kloo pour ses connaissances botaniques

  ...Rencontre intrigante et inattendue

Habitante des sous bois humides et ombragés

L'oeil étonné te passe en revue et ta feuille illustre tes nervures

Il ya a quelques mois, au même endroit tu n'étais pas encore née,

Rencontre fracassante jamais tu ne passes inaperçue

  Tu dévoiles un pétiole si long que le limbe fait grise mine

L'oeil s'habitue et contemple tes oreillettes blanches veinées

Il y a quelques années, au même endroit le lierre rampant te courtisait,

Rencontre insolite tu n'es pas superflue

Tu donnes matière à une vie pleine de joie et de clarté

L'oeil vivace  s'habitue à tant de prestance et de tenue

Il y a des décennies, au même endroit  tu embaumais  l'oreiller de charité...

                                                            -le 06 Mai 2012-

Esm.....a@+

WIKIPEDIA

 Pollinisation[modifier]

La pollinisation est faite par de petites mouches qui sont attirées par des odeurs pestilentielles émises par le spadice.

Le premier soir, l'inflorescence^[4],[5] s'ouvre et les fleurs femelles deviennent fonctionnelles (protogynie). Une petite mouche femelle^[6] est attirée par une odeur d'excréments et d'urine émise par le spadice - odeur qui imite l'odeur de son site habituel de ponte. La volatilisation de ces substances odorantes se fait grâce à un dégagement de chaleur produit par thermogenèse^[7] . L'insecte descend dans la chambre où il se fait piéger pour 24 heures, les filaments l'empêchant de remonter.

L'après-midi du jour suivant, les stigmates des fleurs femelles se flétrissent et les anthères des fleurs mâles s'ouvrent pour libérer le pollen. Les filaments qui retenaient prisonnière la mouche flétrissent et permettent alors à l'insecte de s'échapper et de prendre en passant sur lui du pollen qui lui permettra d'aller féconder la prochaine inflorescence visitée.

Pétales soudées en languettes

Plante à la maturation lente,  tu dissimules encore tes stigmates

Ta vie verte et fière ne saupoudre pas nos yeux de paillettes

Tu nous regardes droite sur ton pedicelle et ne craint pas les rafales...

Inflorescence au capitule jaune

Tes fleurons ligurés accueillent les petits insectes

Qui dit que ta fleur n'est pas aussi belle que la rose

 Tu pousses à ciel ouvert ou découvert au mileu de l'herbe verte...

 Tes akènes à aigrettes sagement rangés

Sont la doublure soyeuse et capiteuse de notre imagination

Autrefois quand on était gosse on riait on gambadait dans les prés

On n'en ratait pas une, on soufflait jusqu'à la déraison...

  Le temps est passé par là, la maturation continue son travail

Tige porte graine montre son vrai visage blanc et piaille

Le cycle de la vie glisse et courtise les yeux arrondis, pas une faille

Demain encore un enfant soufflera... petite canaille...

                                                          -le 30 avril 2012-

Esm....a@+

Jaunes oranges rondes et vermeilles 

Elles éclatent de rire à la face du soleil

Leur ventre rebondi réinvente le ciel

Leur frimousse est sans pareille...

Rebelles sous la tonnelle

Elles parent la rue et interpellent

Elles ne ressemblent pas à des groseilles

Et ne font pas roucouler les tourterelles...

  Elles se contentent d'être belles

Et de luire pour les hirondelles

Elles se serrent comme des guerrières

Qui dissimulent un sortilège... 

                                        -le 28 octobre 2011

Esm.....a@+