Le blog de wwww.esmeralda.over-blog.com

"Le monde à pas de loup se retire de moi,

Adieu, bois cauteleux rampant de la racine,

Et ce chien qui secoue ses poils noirs et s'en va,

Et ce peu de chaleur qui de moi se délivre.

Lourde procession me quitte nuit et jour,

Je suis comme un pays que déserte la guerre

Et se sent séparé de tout cet univers

Dont il était le receleur empli d'amour."

-La Fable du Monde-

Jules SUPERVIEILLE

m'a inspiré :

L'air vif à bras de manche me pénètre,

Bonjour, prés dénudés qui pleurent de rien,

Et ce ciel qui retient ses nuages et me réveille,

Et ce froid intense qui se niche en mon sein.

Lente promenade me pénètre à chaque instant

Je suis comme une terre qui égrène ses mystères

Et demeure enlacée les paupières béantes

Qui ferment  à double tour le loquet au firmament...

                                                   -le 5 Janvier 2012-

Esm.....a@+

"Oh ! si dans ton amour quelqu'une de ces roses

Qui, riant au matin, jonchent la terre au soir,

Cherche, quand le vent glacé, un doux rayon d'espoir,

Aime !... Aux baisers demain ses lèvres seront closes !

Mais que ton feu soit pur, pur comme un feu d'autel !

Car ce coeur est au ciel !"

-Ne riez pas-

Stéphane MALLARME

  m'a inspiré :

Oh ! Pourvu qu'en ton coeur toutes ces fleurs

Celles, pleurant au soir, s'élancent vers le ciel le matin,

Garde, quand le soleil réchauffe, une brève espérance,

Prends soin...Aux retrouvailles hier ses bras étaient ouverts !

Que ta cendre soit blanche, blanche comme celle du phoenix !

Car cette cendre jaillit de la terre !

                                        -le 02 Juillet 2012-

Esm.....a@+

Dans le souvenir de ton ombre

Et de tout ce qu'elle encense

J'ai oublié ce qui partout manque

Dans la simplicité d'une marguerite

Loin des jardins familiers

Victime de tant de sombres frontières

Voila que je cache les bras éteints

Tout ce que j'inventais de toi.

Et puis je me remémore tes sens

Le plus vif souvenir que je sais

Je dissimule comment

M'acharner en moi pour vivre.

Et  j'ouvre subitement grand les yeux

Pour te voir dans un un pétale blanc

 Du plus près de ma vie

Où tu n'a jamais osé

Vagabond, te poser...

                             -le 16 Juin 2012-

Esm.....a@+

 Regard  surréaliste

Plutôt la vie que ces prismes sans épaisseur même si

                                   les couleurs sont plus pures

    Plutôt que cette heure toujours couverte que ces

                    terribles voitures de flammes froides

Que ces pierres blettes

Plutôt ce coeur à cran d'arrêt

Que cette mare aux murmures

Et que cette étoffe blanche qui chante à la fois dans

                                               l'air et dans la terre

Que cette bénédiction nuptiale qui joint mon front à

                                           celui de la vanité totale

Plutôt la vie

-André BRETON-

Clair de terre

m'a inspiré :

Plutôt la vie que ces formes sans contour même si

                                   le toucher est plus doux

Plutôt que ce temps jamais refermé que ces

magnifiques roulottes de braises chaudes

                 Que ces bois verts

Plutôt ce bras révolver

Que ce ruisseau au bruissement

Et que ce drap vert qui pleure à la fois sur la feuille

                                                        Et des les airs

Que cette alliance florale qui disloque mon cou à

                                   celui de l'humilité évasive

Plutôt la vie

                                             -le 26 avril 2012-

Esm.....a@+

« SURRÉALISME, n. m. Automatisme psychique pur, par lequel on se propose d’exprimer, soit verbalement, soit par écrit, soit de toute autre manière, le fonctionnement réel de la pensée. Dictée de la pensée, en l’absence de tout contrôle exercé par la raison, en dehors de toute préoccupation esthétique ou morale.
- Encycl. Philos. Le surréalisme repose sur la croyance à la réalité supérieure de certaines formes d’associations négligées jusqu’à lui, à la toute-puissance du rêve, au jeu désintéressé de la pensée. Il tend à ruiner définitivement tous les autres mécanismes psychiques et à se substituer à eux dans la résolution des principaux problèmes de la vie. »

 

WIKIPEDIA

De si loin que je me souvienne

La vie avait un regard plane

La terre recueillait des idées aériennes

Jamais on ne voyait un rêve qui se fane

De si loin que je me souvienne

L'oreille s'abreuvait à la courte paille

La vase battait  des cils à ras le ciel

Jamais on n'entendait rumeur qui piaille 

De si loin que je me souvienne

les oiseaux étaient gris, le ciel gris et la vase grise

L'oeil ravivait des merveilles à coup de manivelle

Et on aurait souri à n'importe quel prix

De si loin que je me souvienne

La mort était un mot réservé aux ombres

Les yeux contemplaient le ciel et tendaient l'oreille

La  lumière blanche dansait de sa hanche ronde...

                                                 -le 23 mars 2012-

Esm.....a@+